« Ils lui cassent son kif »

Un politologue raconte pour quelle raison Poutine puni de mort les indésirables.

Tout ceux qui souffrent des actions des services spéciaux russes ont quelque part, de quelque façon, croisé le chemin de la Russie, c’est-à-dire de Poutine, qui, de façon dictatoriale, l’associe à lui-même.

Igor Eydman est sûr que l’on assassine ceux qui provoquent la haine personnelle de Poutine.

Poutine ordonne de liquider ceux qui croisent son chemin, ou celui de sa Russie, comme n’importe quel dictateur, Poutine associe la Russie à lui-même. Ainsi, une autre (mais pas la dernière) victime du régime est Piotr Verzilov, les médecins allemands ont rendu leurs conclusions, selon lesquelles, il a été empoisonné ; il faut se souvenir, que la décision de meurtre politique, au temps de l’URSS, est toujours prise par la première personne de l’état, raconte le politologue et sociologue russe, Igor Eydman.

 » Staline a personnellement donné l’ordre de tuer Trotsky, Mikhoels, Konovaltsev. Selon les souvenirs de Soudoplatov, la sanction sous forme de meurtre de l’épiscopat Théodore (Romji) a été demandée personnellement par Khroutshev à Staline.  Il y a toutes les raisons de penser que cette tradition a été conservée, et que c’est Poutine qui a personnellement donné l’ordre de tuer Litvinenko, Nemtsov, Voronenkov et d’empoisonner Kara-Murza junior, Skripal, Verzilov etc. Qu’ont ces personnes en commun ? Ils peuvent fortement mettre en colère le dictateur. « , – écrit sur Facebook Eydman.

 » Nemtsov l’avait insulté en direct. Kara-Murza l’a « dénoncé » aux américains. Litvinenko, Voronenkov et Skripal ont « trahi » leurs services de sécurité natals. Verzlivov a pu mettre en colère Poutine du fait de son excellente action au cours de la finale de la coupe du monde de football. Il a couvert de ridicule un évènement grandiose, il a probablement cassé le « kif » de Poutine. Je pense que le dictateur était tout simplement était hors de lui d’une telle « impudence ». Et il a décidé de le punir. », – a-t-il expliqué comme raison de ces assassinats et meurtres retentissants.

De plus, Eydman a listé tout ceux, qui dans le futur, pourraient, de façon tout à fait probable, être les cibles des tueurs du Kremlin.

« 1. Bill Browder. Poutine le déteste. C’est presque le « Trotsky de nos jours ». C’est le critique du Kremlin le plus actif à l’Ouest. Je pense que le dictateur l’aurait bien tué il y a longtemps, mais il n’est pas possible de le faire « proprement » (comme pour Berezovski), et « salement », il a peur (il y aurait un méga scandale). Il est possible que les services spéciaux russes attendent simplement une opportunité commode d’éliminer

2. Alexey Navalny. « Ce personnage », Poutine le déteste aussi clairement. A la différence de Browder, il n’est pas difficile de faire disparaitre Navalny, mais il y a la menace de conséquences imprévisibles, jusqu’à l’aggravation brutale du conflit entre l’état et les jeunes citoyens. Cependant, Poutine peut décider à un moment, que Navalny a franchi la ligne rouge et qu’il sera plus facile de le tuer, que de le faire mettre en prison pour longtemps.

3. Le banquier Sergei Pugachev. Pour Poutine, c’est un traitre. Il faisait partie du cercle assez proche, et maintenant il révèle aux médias de l’Ouest leurs secrets communs. », – écrit Eydman.

Sergei Skripal et sa fille Julia ont été retrouvés à Salisbury en Angleterre avec des symptômes d’empoisonnement le 4 mars.

Les autorités britanniques ont annoncé que les Skripal avaient été empoisonnés avec la substance « Novitchok », mise au point en Russie. Moscou récuse les accusations de tentative d’assassinat.

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