Je suis tombé sur le post de Karine Orlova «l’argent russe dans le milieu académique britannique».
Citation « Ainsi, il apparait que les oligarques russes n’achètent pas uniquement des maisons, mais aussi la communauté académique ».
Il y a quelques années, je pensais justement à ce qu’il s’achetait, ou plutôt, ce qu’il se vendait, en Grande Bretagne.
C’est un sujet sensible, je dirai même dangereux, pour l’intelligence immature de la majorité des russes. Il me semble que c’est la pure panoplie du gentleman individualiste dans la reconnaissance de chacun, en fonction de son éducation, de son niveau de connaissance et de son bien-être matériel. De Shakespeare, O. Wilde, J. Austin, la révolution industrielle, la reine et même Big Ben. Le bien le plus recherché de la perfide Albion est une liberté sans limite. Et j’ai failli oublié de parler du tribunal le plus perfide au monde, la Haute Cour de Londres avec sa poussière tombée depuis des siècles sur les perruques de ses juges et avocats.
Je vis en France depuis plus de 20 ans, à peu près autant en URSS-FR et quelques années aux USA, avec ma petite expérience personnelle, je n’ai rien de plus à comparer.
Il s’avère que la mère de mes enfants est sujet de la couronne britannique, comtesse, fille d’un historien britannique célèbre, écrivain et professeur académique. Grâce à ses liens familiaux, j’ai eu la chance de pénétrer la haute société britannique. Des lords, des membres du parlement, des avocats et même l’unique neveu de la couronne britannique, qui est devenu mon partenaire en affaires. Cela va peut-être vous étonner, mais ils vous aiment de toute leur âme et passionnément, je l’ai entendu plus d’une fois entre les murs du parlement, dans des réceptions privées ou des discussions avec des politiques. Au début, personne ne ratait une occasion de passer le bonjour à Vladimir Poutine, de se rappeler avec ravissement sa ferme poignée de main et de soutenir avec une sincérité infaillible sa politique extérieure.
Je reviens à la surprise de Karine Orlova à propos d’Oxford, Cambridge, Blavatnik, Vekselberg, et le vice responsable du MVD de la Russie Alexandre Makhnov, et cela me donner envie de dire : « Chère Karine, vous avez mis le doigt dessus. La Grande-Bretagne vend ses marques, c’est-à-dire, son histoire, puisqu’elle n’a pas grand-chose d’autre à vendre, et, mis à part des russes et des cheiks arabes, il n’y a pas grand monde pour acheter ces biens virtuels ».
Il y a plus de 300 000 descendants de l’URSS qui vivent en Grande-Bretagne (0.5% de la population).
En Russie, on parle de plus en plus de la 5e colonne, sous-entendant un petit nombre de défenseurs des droits de l’homme et d’opposants idéologiques encore vivants. Les russes en Grande-Bretagne, ce n’est pas la cinquième colonne, mais son contraire. C’est un roc, la base de la prospérité de tout le pays.
Nous comprenons comme vous, que ce qui est important n’est pas la quantité mais la qualité. Je ne vais pas énumérer la liste Forbes, ni le nombre impressionnant d’enfants de fonctionnaires russes étudiant ou poursuivant leurs études en Grande-Bretagne. C’est connu de chacun. Au Royaume-Uni se concentre la plus riche partie de la société russe, laquelle, sans doute, a quelque chose à perdre en Russie, car s’ils y « gagnent leur argent» , ils le dépensent au Royaume-Uni. Et, même sans avoir un bâtiment spécial et une formation collégiale, ils sont toujours prêts à servir la patrie, toujours présents au poste avec un énorme désir et une légère nuance d’embarras comme excuse, prêts à apporter à l’autel de la Patrie au moins quelques enrôlés dans des sphères très différentes de lobbyistes, indépendamment de leur bien-être et de leur position dans la société britannique, qui est inextricablement liée à leur situation en Russie.
Grâce à mon expérience personnelle et ma conviction, je peux affirmer avec certitude que le projet «A nous la Grande-Bretagne» a remporté beaucoup plus de succès que celui en Crimée! C’est le football (des millions de personnes supportent nos bleus). Et que dire du feuilleton de la Haute Cour de Londres, que surveillent avec aspiration tous les journalistes de la communauté. Pour quel final? Un drame? Berezovsky – Abramovitch, Deripaska – Tchernoy… Il n’y en a pas d’autre, et comme avant, dans leur dos se profile sinistrement le père de la nation. Evidemment, nous sommes surs que les nôtres gagneront !
Et qui sont-ils, les nôtres ? Berezovsky, Abramovitch, Tchitchvarkine, et Khorodkovsky qui l’a rejoint ? Bien sûr que non. Les nôtres, les vrais, ce sont les autochtones britanniques. Ces mêmes lords, parlementaires et bien sûr avocats (pour info, les procédures judiciaires russes ont permis à cent des cabinets d’avocats anglais à gagner des revenus sans précédents de 5 milliards de livres, et leurs chiffres d’affaire ont augmenté de 17%. Le revenu moyen annuel d’un partenaire dans les plus gros cabinets londoniens a dépassé le million de livres. Le revenu annuel des vingt plus gros cabinets anglais est de 15 095 milliards de livres. Il y a 10726 cabinet d’avocats en Grande Bretagne.
Et les slogans inventés par les propagandistes du Kremlin pro empire du mal, qui ne donneraient pour rien les ennemis de la Russie et les réponses de haine en réprimande des violations des droits de l’homme ne sont rien d’autre que des cris de supporters !
Et aujourd’hui, ce message sensationnel à propos de l’annonce du Premier Ministre anglais David Cameron, que Vladimir Poutine serait heureux de la sortie de la Grande Bretagne de l’Europe. « Il faut se poser la question : qui serait content, si nous en sortions ? Poutine pourrait être heureux. Je suppose que al-Baghdadi aussi », a dit Cameron. Ne le croyez pas. Pour ceux qui n’auraient pas compris, ce n’est pas une accusation, mais un appel à l’aide.
Il serait nul et bête après de tels investissements, de perdre un point d’appui clé d’influence sur l’Europe. Ce n’est pas juste une base à Cuba !
Chère Karine et mes ex compatriotes, à propos de la Crimée, tout est loin d’être clair, mais la Grande-Bretagne EST POUR SUR LA VOTRE, avec ses valeurs démocratiques !!!
POUR CEUX QUI N’Y SONT PAS ENCORE, ALLEZ Y ! VOUS POURREZ VOUS EN RENDRE COMPTE PAR VOUS-MËME. ET SURTOUT, N’OUBLIEZ PAS VOTRE PORTEFEUILLE, LA-BAS, TOUT SE VEND !
Sergey Pugachev