Il raconte l’incident dans une interview télévisée accordée à la chaîne Dozhd.
Un groupe de “raiders”, dont l’un des fils du Procureur Général Tchaïka, ont tenté d’accaparer un terrain dans la banlieue de Moscou, dont une partie appartenait à la résidence présidentielle à Novo-Ogariovo. L’ex sénateur Sergueï Pougatchev, ancien conseiller du chef de l’administration du président Poutine, en parle dans l’interview accordée à Dozhd.
“Il y avait un énorme terrain près de l’axe routier de Roubliovka. Une partie du terrain appartenait au territoire de la résidence de Poutine; la résidence est construite sur ce terrain même. Un groupe de gens ont décidé de l’accaparer – ce qu’on appelle des «raiders» professionnels. Ils se sont mis en tête de s’approprier le terrain, résidence présidentielle ou pas… Parmi ces gens-là il y avait entre autres le fils du Procureur Général Tchaïka.” – nous a dit Pougatchev.
Sergueï Pougatchev n’a pas précisé quelles personnes ou quelles sociétés exactement avaient tenté de prendre le contrôle de la résidence de Novo-Ogariovo. Il a raconté, entre autres, que Mourov, directeur du Service Fédéral de Sureté dans les années 2010-2016, puis Victor Zolotov, le chef de la sécurité rapprochée, avaient personnellement appelé le président. D’après Pougatchev ils lui auraient dit qu’il fallait faire quelque chose, faute de quoi «on va finir par se faire expulser». “Je me souviens, – nous a dit Pougatchev, – que le procureur a été convoqué, il est venu, il a essayé d’argumenter, de dire que les choses n’étaient pas tout à fait ce qu’elles semblaient être, et puis, en fin de compte il a dit que même si le terrain était pris, Poutine ne serait pas inquiété.”
Il a dit que c’était “l’unique fois”, où Poutine était aussi furieux. D’après Pougatchev, il aurait dit à Tchaïka: «Je ne vous demande pas qui sera inquiété ou pas. Je vous donne vingt-quatre heures pour régler le problème.” Sergueï Pugatchev n’a pas donné davantage de détails. Il a souligné nénmoins que “l’affaire était allée trop loin” et que Poutine avait été “sérieusement affecté”.