« Une juge fanatique »

Économiste Sergueï Aleksachenko

Il y a trois semaines et demi j’ai posté un article «Une ignorance extrême», où j’ai révélé une accusation totalement erronée et une juge d’une ignorance extrême, qui instruisait l’affaire d’un directeur de société accusé d’avoir effectué un faux dépôt auprès d’une banque pour une somme de trente millions de roubles environ. Cependant, les données sur cette affaire recueillies par l’enquêteur contenaient toutes (!!!) les documents justifiant de l’origine de ce dépôt, y compris des ordres de paiement passés via le système de paiement de la Banque centrale. Cette fois-là je n’ai pas cité le nom de l’accusé, ni la banque, ni le nom de la juge. Pourtant j’ai promis de le faire une fois la sentence prononcée. Il y a une semaine le verdict a été donné :  SEPT ANS DE PRIVATION DE LIBERTÉ et une action contre son patrimoine de l’équivalent de somme du dépôt (28,5 milliards de roubles). Et donc, le pays doit conaitre les noms de ses héros.

Une personne d’une ignorance excessive (ou qui a accepté de faire semblant de l’être) est une jeune femme assez jolie, une juge du tribunal Tverskoy à Moscou, Maria Sizintseva.  Bien qu’elle n’occupe ce poste de juge que depuis 3 ans, il semble qu’elle soit dans les bonnes grâces de sa direction et soit  prête à exécuter tous les ordres venant d’en haut, sans bien penser à sa réputation, ni aux destins mutilés des gens, ni au fait que les personnes comme elle privent les Russes de la moindre lueur d’espoir d’obtenir justice.

La liste de ses affaires « retentissantes » comprend:

—     En octobre 2014, son accord à la demande des enquêteurs  d’assigner à résidence d’Alexandre Potkin (Bélov), qui, d’après  l’enquête, a légalisé une partie des biens volés par  un entrepreneur kazakh, Mukhtar Ablyazov.

—     Une peine trop clémente – dix jours de la détention, – prononcé en septembre 2015 à Dmitri Tsorionov (Enteo) qui a abîmé l’exposition «Les sculptures que l’on ne voit pas»  dans «Le Manège de Moscou».  Ses complices ont reçu encore moins de jours de détention ou bien tout simplement de petites amendes.

—     En septembre 2015, la confirmation de la décision de la cour civile, qui a condamné le centre des droits de l’homme «Memorial» à  600 mille roubles d’amende à cause de deux textes d’une autre personne civile n’ayant pas le statut d’ « agent étranger ».  Des publications ont été affichées sur la page de la société internationale « Memorial », qui à la différence de l’organisation de défense des droits de l’homme « Memorial » n’est pas portée sur la liste des « agents étrangers ».

—     En mai 2016, la  prolongation de la détention en violation des délais d’un architecte de Saint-Pétersbourg, Sergueï Akhmetov, et tout cela malgré le fait que les données de l’ affaire contiennent des photos d’une autre personne accusée de ce crime.

Cette fois-ci c’est Dmitri Amounts, qui est devenu la victime de la juge Sizintseva. Dmitry Amounts est l’ancient chef adjoint de l’Agence fédérale du tourisme de la Russie, présidant la compagnie « OPK-Development », qui faisait partie de la holding d’un homme assez connu – Sergueï  Pougatchev. J’espère qu’il aura le courage de passer par ces épreuves avec dignité, et ses avocats auront la persévérance nécessaire pour atteindre la Cour européenne des droits de l’homme, où la victoire dans cette affaire sera remportée sans aucun doute, parce que l’accusation est que si vous avez pris à la banque un dépôt, qui vous appartenait, cela est considéré  comme un vol  de l’argent. C’est absolument absurde, d’ailleurs comme le sont aussi les sentences d’Alexeï  Navalny et de Petr Ofitserov  dans «l’affaire  Kirovles » et le verdict  d’Oleg Navalny dans «l’affaire  Yves Rocher ». Dans ces cas de simples activités commerciales ont été dénommées – infractions pénales.

Quant à la juge Maria Sizintseva, un jour sans aucun doute elle sera reconnue comme une personne non fiable et recevra une punition juste. Maleureusement, alors qu’on attend ce moment, elle peut encore faire beaucoup de mal…

Tout ce que j’ai raconté sur l’affaire de Dmitri Amounts n’a rien à voir avec l’évaluation de l’activité des chefs et des propriétaires du « Mezhprombank », qui ont chapardé une grande partie deses actifs. Cela non plus n’a rien à voir avec l’activité des chefs de la Banque centrale, qui en automne de 2008 ont pris la décision de délivrer à cette banque un crédit non garanti, et qu’ils  veulent maintenant prélever à Dmitri Amounts et à sa famille.

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